Rencontres et sauvetages (Maltroth)

(J'utilise le thème du lac alors l'endroit où je suis est la première photo ^^)

Lyvia venait de tuer un loup. Elle avait faim. Après l'avoir en partie dévoré, elle courut à travers la forêt pour utiliser cette surdose d'énergie qu'elle venait d'acquérir. Sa jupe, ou plutôt un grand morceau de tissu qui lui servait de jupe, se déchira lorsqu'elle passa à côté d'un certain arbre dont une branche était étrangement basse. L'amazone s'arrêta un instant, regarda l'arbre, puis sa jupe. Elle remarqua alors que ses mains et son bâton étaient encore tâchées de sang et fila ensuite vers l'est . Un bout de tissu verdâtre resta accroché à la branche. Lyvia parcourut encore quelques mètres pour atteindre la lisière de la forêt où se trouvait une petite plage rocailleuse. Un gros rocher se trouvait à proximité, dans l'eau. Le lac semblait énorme et Lyvia se demandait s'il n'était pas infini chaque fois qu'elle le voyait.

Elle n'avait jamais vu personne s'y aventurer et sa tribu ne quittait jamais l'île sauf pour nager vers une autre petite île plus loin. Jamais une autre elfe de sa tribu n'avait dépassé quelques mètres plus loin que l'île. Ce n'était pas la curiosité qui manquait, ni le courage, seulement le moyen de transport. Leur intelligence n'était pas encore très développée... Malgré cela, Lyvia trouvait que sa mère, la chef de la tribu, semblait en connaître plus qu'eux. Son attitude démontrait parfois une certaine prétention, car elle dirigeait la tribu et les hommes de celle-ci la voulaient tous. Lyvia n'avait jamais connu son père, mais elle ne se doutait pas qu'il n'avait pas été des leurs.

Étant jeune, elle apprenait plus vite que les autres. Son autonomie avait été plus précoce. Vers l'âge de 15 ans elle chassait seule. À 17 ans, elle avait commencé à se baigner dans le lac plus tard que les autres. Elle aimait être seule et profiter de la fraîcheur de la nuit pour faire une petite trempette car personne d'autre n'y allait. Un homme de la tribu, beaucoup plus âgé qu'elle, l'avait surpris une fois et s'était faufilé discrètement dans le lac alors qu'elle s'y baignait et avait tenté de la séduire. Lyvia résistante à ses avances, il avait tenté d'aller plus loin mais cette dernière alors âgée de 18 ans l'avait repoussé. Il s'était alors plaint à la chef que sa fille ne voulait pas enfanter et avait gagné sa cause. La mère de Lyvia avait décidé que sa fille était bien assez vieille pour s'accoupler alors qu'elle allait avoir bientôt 19 ans et devait assurer la descendance de la tribu. Une autre amazone, une amie de Lyvia, avait tout entendu et l'avait prévenue.

Lyvia s'enfuit à l'autre bout de l'île, près des montagnes, où elle croyait que personne ne pourrait la retrouver. Elle y resta cachée pendant presque 1 an. Un jour, alors qu'elle chassait, son amie vint lui rendre visite pour lui annoncer la mort de sa mère. Lyvia devenait alors la nouvelle chef de la tribu. Elle retourna au clan et découvrit que de nouveaux nés avaient été mis au monde et l'homme qui avait essayé de l'enfanter été mort 1 mois plus tôt. Après avoir enterrée sa mère, Lyvia devint encore plus distante de la tribu malgré sa position. Elle donnait les ordres s'il y avait lieu et déguerpissait. Son indépendance restait présente.

Le soleil était à environ deux heures de son coucher lorsque Lyvia, maintenant âgée de 20 ans, entra dans l'eau pour se rincer les mains. Elle nettoya la lame au bout de son bâton - invention qui semblait-il était de sa mère, Lyvia croyait que son père lui avait appris - puis sortit de l'eau. L'elfe alla s'étendre sur le rocher. Couchée sur le dos, elle regarda quelques oiseaux qui passaient par là et sourit pour elle-même. Elle appréciait sa liberté. La mort de sa mère l'avait terrassée, mais elle l'avait surmonté à l'aide de la tribu et ses prières au dieu qu'elle vénérait, Tynus, le dieu de la nature. Elle se surprenait maintenant à chanter une berceuse en elfique pour s'endormir. Celle-ci parlait d'un oiseau qui s'était envolé si haut qu'il avait atteint les cieux et s'était transformé en ange. Il avait ensuite créer la forêt, les plantes et tout ce qui s'y trouvait pour venir en aide à la faune qui s'était égarée et retrouver sur l'île. La mère de Lyvia lui avait appris alors qu'elle était enfant.

Quelques minutes plus tard, ses paroles se transformèrent en murmures, puis ses yeux commencèrent à vouloir se fermer malgré le soleil qui éclairait encore sa peau et son visage fatigué. Lyvia résista un moment, puis se laissa emporter dans les bras de Morphée...

Mithrandir venait à peine de se lever qu’il fut appelé à venir rapidement au campement des ouvriers. Il s’habilla rapidement, ramassa une pomme dans le panier à fruit et quitta sa petite demeure en quelques minutes. Il marchait à un pas rapide, sans courir, croquant dans sa pomme à chaque coin de chemin. Il se demandait pourquoi on l’avait réveillé si tôt ce matin .. Une urgence ? Il ne le savait pas mais allait bientôt le découvrir.


Une fois arrivé, un demi-cercle s’était formé près du mini agora. Il s’y faufila et écouta attentivement le chef des opérations.


- Nous partons ce matin même, un explorateur à découvert une petite île à l’Ouest d’ici, lança-t-il pour que tout le monde entende bien. Le Roi veut construire sur cette île pour y faire des camps d’entraînements. Allez au port, un bateau vous attend !


Le patron s’en alla dans une tente puis l’attroupement de personnes se dispersa. Mithrandir soupira doucement, il n’aimait pas trop partir à l’inconnu, mais il n’avait pas le choix. S’il n’y allait pas, il perdrait sûrement son travail … Il attrapa ses outils et se dirigea à son tour vers le port, finissant sa pomme en silence. Puis la jeta dans une poubelle en passant près d’une ruelle. Le temps était nuageux, mais le ciel était bleu plus loin donc, il ferait beau le reste de la journée, au moins pour voyager.


Il embarqua dans le bateau qui semblait en bon état puis alla s’asseoir plus loin sur le pont. Il commença à entretenir ses outils en attendant, puis il sentit le bateau glisser vers la droite. Ils s’en allaient déjà … Mithrandir regarda une dernière fois le village, puis son regard fut posé sur la mer, où le soleil venait de faire son apparition. Un levé de soleil était très beau, mais il préférait les couchés. Puis il vu une femme qui marchait sur l’eau, une robe blanche qui semblait glisser sur l’eau et non se tremper. Il cligna des yeux, il n’avait plus rien. Il baissa alors la tête en soupirant, il n’avait jamais comprit pourquoi il voyait cette femme.


Puis on entendait en grand vacarme, il tourna la tête puis remarqua que le bateau était déjà accosté ! L’île n’était vraiment pas loin après tout, à moins qu’il s’était encore perdu dans ses pensées et le temps avait passé à une vitesse folle. Pourtant, il ne voyait plus la terre ferme. Il remarqua d’ailleurs que le soleil était beaucoup plus haut, mais pas dépassé midi. Il se leva doucement et quitta le navire en suivant les indications données par les chefs de travail. Ce n’était pas très dur pour l’instant, le travail était d’installer les tentes temporaires pour dormir. Il aida facilement ses collègues et c’était vite terminé. Même pas une heure de travail. De la soupe leur fut offerte, il en accepta volontiers mais alla manger un peu loin, sur le bord de la plage. Il sortit une cuillère de son genre de canif et commença à manger doucement. Le ciel était maintenant d’un bleu azur, une légère brise venait jouer dans ses cheveux et le rafraîchissait. Après avoir fini sa soupe, il mangea le bol, qui était fait une feuille de lambas, une plante très bonne.


Il ne restait rien d’autre à faire pour la journée apparemment, il décida donc de marcher un peu pour admirer le paysage. Il enleva ses bottes, puis marcha dans l’eau sur le bord de la plage. L’eau était froide, mais il aimait bien se promener comme cela, surtout les pieds dans le sable. Après un long moment, il arriva dans un endroit un peu plus rocailleux, il fit donc plus attention pour ne pas se couper le dessous des pieds. Puis il remarqua un gros rocher qui semblait plat au dessus, un bel endroit ! Il grimpa sur une roche devant puis sur une autre mais lorsqu’il leva les yeux il sursauta mais mit une main sur sa bouche pour ne pas crier. Une femme était allongée sur cette roche, elle semblait dormir, l’endroit était déjà habité ? Il la regarda de la tête aux pieds, elle n’était pas beaucoup vêtue, peut-être une race d’Elf plus primitif ? Il croyait pour que cette île n’était pas habité …


Il ne savait pas quoi faire, la réveillé pour voir qui elle était ou simplement retourner au campement. Il était encore jour alors elle ne faisait sûrement qu’un somme. Il s’assit donc doucement sur le rebord du rocher sans faire de bruit puis planta son regard dans les vagues de la mer. Elle allait bien se réveiller, et sa curiosité serait peut-être satisfaite.

La jeune elfe ne prenant pas beaucoup de place sur le rocher à cause de sa petite taille, l'étranger qui venait de s'asseoir près d'elle avait amplement de place pour s'installer sans la toucher. Elle n'était pas dans un sommeil profond, mais l'homme n'avait pas fait suffisamment de bruit pour la réveiller. Elle était même en train de s'enfoncer plus profondément dans son sommeil... et commença à rêver.

Les nuages étaient sombres, le ciel gris et le vent soufflant dans ses cheveux lui donnaient des frissons. Les arbres bougeaient presque autant que leurs feuilles et les animaux s'étaient tous cachés. Un orage se préparait mais Lyvia resta là, immobile, à regarder le ciel. Elle se rendit compte qu'elle était au sommet d'une haute montagne. Si le vent soufflait trop fort, elle en tomberait sûrement. Pourtant, elle avait l'impression qu'elle allait s'envoler. Ce fût le cas lorsqu'il se mit à pleuvoir. Lyvia ne contrôlait pas son corps qui flottait dans les airs comme un oiseau, ou un fantôme. La pluie était froide mais lui donnait une bonne sensation. Elle respirait l'air frais qui secouait toujours ses cheveux longs et ternes. Elle sentit sa jupe glisser le long de ses jambes et la regarda s'envoler dans le vent comme si elle avait été trop grande pour elle. Puis son haut fit de même, glissant sur ses bras et sa taille comme les mains douces d'un homme qu’elle n’aurait jamais connu… Maintenant nue, elle volait au-dessus des arbres et admirait toute la beauté de l’île. La pluie cessa et les nuages commencèrent à se disperser lorsqu’elle arriv à une chute d’eau qui traversait une montagne de roches. L’elfe s’immobilisa dans les airs au-dessus de celle-ci et descendit vers la petite rivière qui suivait la chute. Elle plongea dans l’eau et continua de descendre, sans nager, vers le fond de la rivière qui était plus profonde qu’elle semblait l’être. C’était comme si elle ne pesait qu’une plume. La douceur de l’eau sur sa peau était encore plus pure que celle de l’air et de la pluie lorsqu’elle était dans les airs. Lyvia ressentait encore cette même liberté qui la possédait depuis le début de son rêve. Elle atteignit une sorte de grotte qui se cachait sous l’eau et entra dans celle-ci. Une étrange sensation pénétra son cœur et celle de la liberté commençait à disparaître. Dans la grotte, une fine lumière rouge éclairait sa largeur. Lyvia ne savait plus si en entrant dans la grotte elle était toujours dans l’eau car elle flottait toujours sans aucune gravité. À ce moment-là, une ombre se mit à grandir sur le mur de la grotte au fur et à mesure qu’elle avançait. La jeune femme fût prise d’un vertige…

Elle se réveilla aussitôt, en sursaut, et se mit à chercher son souffle. Elle sursauta une deuxième fois en voyant qu’elle n’était pas seule. Lyvia se releva en moins de temps qu’il faut pour le dire et prit son bâton en même temps. Un étranger était assis sur le rocher, près d’elle. Étranger, c’était le cas de le dire, puisque excepté les oreilles pointues qu’elle voyait dépasser de ses cheveux et sa couleur de peau, il n’avait rien qui ressemblait à ce qu’elle avait vu auparavant. Lily n’avait jamais vu de vêtements comme ceux qu’il portait avant ce jour-là. Alors qu’elle analysait ce qu’elle qualifiait d’intrus, Lyvia le fixait avec de grands yeux ronds. Après l’avoir regardé de la tête aux pieds une nouvelle fois, elle finit par parler, en elfique, braquant son bâton vers l’intrus.

- Qui êtes-vous ?! Qu’est-ce que vous faites ici ?! Ôtez-vous du rocher! Ne m’approchez pas !

Mithrandir sursauta lorsque l'Elfe derrière lui avait sursauté. Il se retourna doucement mais ses yeux devinrent ronds lorsqu'il rencontra le bout d'une lame devant son cou. Il remarqua qu'elle l'inspectait, elle n'avait sûrement jamais vu un homme comme lui. Il leva les yeux vers les siens, il n'avait pas pensé qu'elle aurait réagi aussi violemment.


- Qui êtes-vous ?! Qu’est-ce que vous faites ici ?! Ôtez-vous du rocher! Ne m’approchez pas !


Il se releva doucement, puis recula un peu jusqu'au bord du rocher et lui montra qu'il n'avait aucune arme.


- Je ne suis qu'un ouvrier ... , dit-il nerveusement fixant la pointe de la lame primitive.


Il baissa les yeux, il n'aurait pas dû rester à côté d'elle comme il l'avait fait. Il ramassa lentement ses bottes pour ne pas qu'elle pense qu'il sorte une arme puis il descendit du rocher et atterrit les pieds dans l'eau. Il commença à marcher puis se retourna.


- Pardonnez-moi, s'excusa-t-il.


Il se retourna mais croisa un autre regard. Pas celui d'un Elf cette fois, mais celui d'une bête. Celle-ci le fixait avec la bave dégoulinante sur le rebord de la gueule. Mith ne bougea pas d'un poil, il avait appris à chasser, mais pas ce genre de créature. Elle était très grosse .. Après quelques secondes, elle fonça sur lui. Il sortit rapidement son marteau de sa ceinture et l'enfonça dans la gueule de la bête. Mais celle-ci le frappa de plein fouet. Il revola sur le rocher, puis dans le sable de la plage, inconscient. La bête lâcha des cris de douleurs puis partit en courant dans la forêt.


Mithrandir gisait par terre, sur le sable. Du sang coulait sur son chandail, une corne de la bête - qui ressemblait étrangement à un sanglier géant - avait passé au travers de la peau de son ventre. Il respirait toujours mais perdait beaucoup de sang ...

Lorsque Lyvia vit qu'il n'avait aucune arme, elle baissa un peu la sienne et se montra moins sur ses gardes, mais elle ne connaissait pas sa force et ne savait pas à quoi s'attendre avec un inconnu qui ne venait certainement pas de l'île.

- Je ne suis qu'un ouvrier ...

Lyvia n'avait jusqu'à maintenant jamais entendu quelqu'un parler une autre langue que l'elfique, excepté sa mère qui lui avait appris quelques mots du commun, raison de plus pour admettre que son père ne venait pas de l'île. Elle ne comprit donc que le "je" et ignorait ce que voulait dire le reste de sa phrase. Voyant la réaction de l'inconnu, elle sut quand même que ce qu'il avait dit n'était rien de menaçant. Elle le regarda d'un air ébêté et lui répondit en elfique:

- Je ne parle pas votre langue!

Au fond, elle s'en foutait un peu de ce qu'il disait. Elle était bien sûr très curieuse et aurait bien voulu connaître ce que voulait dire ses mots mais cela importait peu pour le moment. Il y avait un intrus sur l'île et Lyvia se devait sûrement de lui régler son compte s'il avait de mauvaises intentions ou quelque chose de louche.

- Pardonnez-moi

Une fois de plus, Lyvia ne comprit rien à ce qu'il disait et le regarda du même air intrigué et curieux mais ne dit rien. Leur communication était difficile pour le moment et cela n'encourageait pas Lyvia à cesser de se méfier. C'est à ce moment-là que la bête sauvage sortit de la forêt. Lyvia l'avait senti arriver mais c'était une habitude pour elle de croiser ce genre de bête alors elle ne s'affolait pas. Elle vit ensuite la bave couler de sa gueule et pensa qu'elle devait avoir faim et s'imaginait bouffer l'homme tout rond. Elle s'apprêta alors à l'attaquer, mais elle fonça droit sur ce qu'elle considérait comme son futur repas. L'animal enfourcha sa proie et Lyvia profita de son action pour lui planter la lame de son bâton dans son dos. Elle s'enfuit aussitôt dans la forêt et les laissa tranquilles, comme si elle savait qu'elle ne gagnerait pas le combat.

Voyant que l'inconnu gisait sur le sol, dans les vapes, elle déposa son arme par terre et s'approcha de lui en sachant qu'elle ne craignait rien et qu'il ne pourrait rien tenter contre elle vu sa blessure. L'elfe s'agenouilla près de lui et lui demanda s'il l'entendait. N'ayant pas de réponse, elle se mit à crier à l'aide dans une langue inconnue sauf par sa tribu. Un bruit se fit entendre dans la forêt. Quelqu'un avait soufflé dans une corne pour alerter les autres. Leur campement n'était pas tellement loin alors l'appel de Lyvia avait été vite entendu. Des cris destinés à leur chef furent lancés par des hommes qui s'approchaient en courant dans la forêt. Deux hommes en sortirent et s'arrêtèrent net lorsqu'ils virent l'étranger étendu sur le sol. Une femme portant une sorte de longue jaquette et un sac d'herbes sortit à son tour et eut la même réaction que les autres. Aucun d'eux ne dirent un mot, mais tous se demandaient qui était l'inconnu. Les deux hommes jetèrent leurs armes par terre et la femme s'approcha de Lyvia et de l'inconscient qui continuait de perdre du sang. Lyvia lui expliqua en elfique qu'il avait été attaqué en transpercé par une corne de sanglier. La femme sortit aussi une plante de son sac, déchira le vêtement de l'elf et l'étala sur sa blessure. Elle se mit ensuite à prier Tynus en elfique de permettre à la plante de guérir le blessé. Pour terminer, elle sortit une longue feuille attachée à une autre qui faisaient le tour du corps d'un homme et pansa la blessure. Voyant que rien ne se produisait, Lily ordonna aux deux hommes de transporter le blessé toujours sans connaissance au campement. Ils obéirent aussitôt et soulevèrent sans peine l'homme au corps mou. Lyvia se releva, prit ses bottes et son arme et l'autre elfe suivit. Ils se dirigèrent dans les bois et passèrent par un petit chemin qu'ils avaient frayé pour se rendre au campement.

Arrivés à destination, il faisait presque noir et quelques torches étaient allumés. Un feu au centre du campement était éteint depuis peu et de la fumée en sortait encore, enboucanant les bâtons qui étaient attachés au-dessus avec encore des restes d'animal accrochés après. La tribu n'était pas très peuplée, mais tous les yeux se braquèrent sur Lyvia et les quatre autres. Certains demandèrent ce qui s'était passé mais les deux autres qui tenaient toujours l'étranger ne firent que hocher la tête. La femme se dirigea vers une grande tente éclairée et tout le monde suivit. Lyvia, qui devait jouer son rôle, ordonna à ceux qui s'étaient approchés de retourner à leurs tentes ou à leurs occupations. Ce n'était pas de leurs affaires. Dans la tente, il y avait des plantes et une chaudière remplie d'eau dans un coin à gauche ainsi qu'une torche. De l'autre côté se trouvait un lit fait de branches d'arbres, de feuilles et de fourrure. Un des hommes relâcha l'étranger qui bascula un peu mais qui était toujours tenu par l'autre qui aurait été assez fort pour le transporter seul. Ce dernier déposa l'elf sur le lit et sortit de la tente. L'autre lui emboîta le pas.

- Crois-tu qu'il va se réveiller? demanda Lyvia à la seule personne consciente qui se trouvait avec elle. Elle déposa ensuite les bottes et le marteau à côté de la torche.

- N'ayez pas peur Grande Dame, il se réveillera... mais je suis bien curieuse de savoir d'où il sort celui-là et pourquoi vous avez demandé à le ramener, répondit la shaman.

- Si je savais quoi répondre, je te répondrais, Anna...

Grande Dame était un autre nom que la tribu donnait à Lily. Celui-ci ne lui déplaisait pas. La supériorité qu'elle possédait envers les autres n'avait pas tant d'inconvénients pour la jeune elfe.

La shaman se contenta de répondre par un signe de tête, lui souhaita une bonne nuit et sortit de la tente. Lyv resta plantée là à fixer l'homme qui ne se réveillait toujours pas. La nuit tombait et elle ne voulait pas le laisser seul. S'il se réveillait, elle voulait lui poser toutes les questions qui lui venaient en tête. Elle ne voulait aussi en aucun cas qu'il tente de s'enfuir. L'elfe alla s'asseoir à côté du lit et commença à scruter les traits de celui qu'elle appelait toujours l'intrus dans ses pensées. Elle regrettait de ne pouvoir voir ses yeux. En regardant son pansement, elle vit que partout autour il y avait du sang. Elle déchira un autre bout de sa jupe, le trempa dans la chaudière et commença à nettoyer le sang qui commençait à sécher sur son corps.

Le jeune Elf avait été inconscient pendant quelques heures, il ne rêvait pas, pour une fois. Il ne sentit rien pendant qu'il se fait trimbaler, il n'entendait rien non plus. C'était le néant dans sa tête .. Jusqu'à temps qu'il commence à ressentir le faible vent qui entrait dans la tente. Puis il sentit un linge froid venir le nettoyer prèsd e sa blessure. Il se réveilla en sursaut et s'assit rapidement en prenant le bras de l'Elfe qui la soignait. Il la fixa un moment dans les yeux, puis voyant que c'était l'Elfe qu'il avait rencontré, il lâcha son bras et se recoucha doucement. Il regarda sa blessure mais ne s'alarma pas, il se disait que ces gens savaient surement l'art de la guérison. Mais il se crispa lorsqu'il sentit un élancement, mais ne bougea pas et entendit que ca passe.


Puis il regarda l'Elfe près de lui de son regard doré, il se rappella qu'elle parlait un vieil elfique. Il parlait l'elfique courament, mais celui-ci étai tplus compliqué pour lui mais il se débrouillait.


- Bonsoir, merci, réussit-il à articuler dans leur vieille langue.


Il découvrit qu'il n'avait plus de chandail, il était à ses pieds déchirés. Il rougit, personne ne l'avait vraiment vu sans vêtements. Il fut soulager de voir qu'il avait encore ses pantalons, Mithrandir était très pudique. Il essaya de se rassoir, mais cela lui fit un mal si intense qu'il dû se recoucher aussi vite qu'il s'était levé. Il soupira doucement puis se résigna à resté là pour le moment. Puis il regarda la chef de tribu ..


- Je .. appelle .. Mithrandir, dit-il tout bas. Moi avoir eau ? , demanda-t-il bizaremment.


Voyant qu'elle ne comprenait pas très bien, il lui fit un geste comme s'il buvait. Il espérait au moins que ce n'était pas un peuple cannibal, ou bien des rites de sacrifices. Puis il pensa au campement, les autres s'étaient-ils mit à sa recherche ? Surement pas pour l'instant, Mith avait l'habitude de partir en solitaire la plupart du temps.

Lorsqu'il avait parlé, il remarqua qu'elle l'avait dévisagé d'une façon bizarre. Il parlait mal l'ancien elfique ... Lorsqu'elle approcha le bol d'eau, il eut un mince sourire. Puis il mit les mains sur le bol pour en boire même si l'Elfe le tenait elle-même. Cela le soulagea beaucoup, puis il lâcha le bol pour qu'elle le reprenne.


- Est-ce que vous allez mieux? Je me nomme Lyvia, je suis celle qui dirige cette tribu.


Lorsqu'il remarqua qu'elle parlait un peu de l'elfique courant, il essaya de le lui parler normalement.


- Oui, grâce à vous, avoua-t-il doucement. Moi, je suis un ouvrier .. , toussa-t-il.


Il la regarda de nouveau et remarqua les milles questions dans ses yeux. Un sourire fit son apparition sur ses lèvres, elle avait l'air très curieuse ..


- Nous sommes venu en bateau jusqu'à cette île, la devança-t-il. Nous venions pour construire un grand camp pour s'entraîner, mais nous ne savions pas que vous étiez déjà sur cette île. Ne vous inquietez pas, mes amis ne sont pas plus dangereux que moi, la rassura-t-il. Il faudrait que j'aille avertir les autres, pour ne pas qu'ils commencent à construire sans votre permission ...


Il toussa puis se calma doucement. Il essayait d'être le plus sympathique possible, elle lui avait sauvé la vie. De plus, elle était le chef de cette tribu comme elle l'appellait. Ils pourraient sans doutes leur montrer plein de choses. Les Elfs étaient habituellement pacifique, mais il se demandait si eux l'étaient. Ou bien peut-être n'avait-il jamais rencontré d'autres personnes que leur tribu sur cette île, ce qui ne l'étonnerais pas après tout. Il tourna la tête pour fixer les yeux de l'amazone, mais ses yeux se fermèrent d'eux-mêmes et il finit par s'endormir ..

Mithrandir dormait comme une bûche, il ne sentit même pas Anna changer son pansement. Non plus les quelques personnes qui venaient le surveiller de temps en temps. Mais la même femme qu'il avait vu sur la bateau vint hanter ses rêves. Il se trouvait dans une forêt, mais il se faisait surveiller, il sentit quelque chose le frôler mais il n'avait rien. Puis il sentit de l'autre côté, il se retourna et n'avait toujours rien. Il se mit à courir à travers la forêt, sentant toujours un certain malaise. Puis il s'enfargea dans une racine, des cris commencèrent à se faire entendre, il se releva et la femme blache était devant lui.


Il se réveilla en sursaut, avec une respiration rapide, il prit un moment à comprendre où il était. Il entendait des personnes s'agiter et crier dehors, c'est surement eux qu'il avait entendu dans son rêve. Il s'assit doucement sur le lit de paille, cela lui faisait mal, mais moins que la veille. Il réussit à se lever en s'accrochant sur des meubles de bois, puis il commença à trouver son équilibre. Il reprit son chandail et l'enfila doucement, il serra les dents lorsqu'il passa sur sa blessure mais il n'en fit pas tout un plat. Il sortit alors de la tente lentement, mais se couvrit les yeux à cause de la lumière le temps qu'il s'habitue. Puis il remarqua que tout le monde courait partout, sortaient les armes et se préparaient. Allaient-ils attaquer ses collègues ? Il espèrait que non, puis qu'ils n'attaqueraient jamais une tribu déjà installée seulement pour s'aspproprier le territoire.


Il chercha la cheftaine des yeux, ils étaient tous habillés de la même manière .. Deux hommes, plus grand et plus musclés que lui arrivèrent devant lui. Mithrandir leva les yeux vers les leurs.


- Toi, tu as fait un piège .. Où est-elle ? , demanda-t-il. Dis-le nous si non, nous te tranchons la gorge.


Finalement, ils étaient un peu plus brutals qu'il pensait ...


- Je ne sais pas de quoi vous parlez ... , répondit-il nerveusement.


Il commencèrent à se rapprocher de lui en sortant leur arme. Il savait un peu se battre mais .. avec une si grosse blessure et de plus qu'ils avaient l'air bien plus fort que lui.


- Mais je peux surement vous venir en aide, proposa-t-il.


Il espérait que Lyvia viendrait intervenir par ce que c'est hommes n'avaient pas l'air d'aimer les intrus tel que lui. Quelle chose facile de blâmer un étranger ... Mais il comprenait en quelques sortes. Surement que quelqu'un avait été kidnappé, mais ceux de son bateau ne ferait pas ca. Il ne savait pas quoi dire plus pour se défendre, pourtant il était très honnête ...

Lyvia discutait avec Anna lorsque Mithrandir était sorti de sa tente et ne l'avait donc pas remarqué. La chaman l'informait du changement de pansement et lui avait dit qu'il dormait encore. Une femme de la tribu avait remarqué que Célestia ne s'était pas levée et avait vérifié sa tente qu'elle trouva vide. Les deux amazones commencèrent à formuler quelques hypothèses et Lily conclut qu'il fallait la retrouver le plus tôt possible. Anna demanda ce qu'ils devraient faire de leur patient. C'est à ce moment-là que Lyvia se tourna vers la tente et remarqua les deux hommes qui bloquaient le chemin de Mithrandir. Elle laissa la chaman en plan pour aller s'occuper de lui.

- Mais qu'est-ce que vous faites? lança-t-elle aux deux grands elfs musclés qui se tenaient dos à elle.

L'un d'eux se retourna et répondit pour les deux:

- Je suis sûr qu'il n'est pas seul ! Un de ses petits copains a dû kidnapper Célestia pendant la nuit!

- Il veut nous faire croire qu'il peut nous aider! Haha!

- Ah oui? Et pourquoi ils auraient fait ça? répondit Lyvia qui réfléchissait bien plus vite qu'eux.

Deux grands hommes musclés mais sans cervelle. Il y eut un moment de silence.

- Peut-être pour sa beauté...

- Mais ils vous auraient kidnappé aussi Grande Dame!

- Oui, bien sûr... Je ne dis pas que vous n'êtes pas jolie...

La Grande Dame en question le coupa: "Assez! Je me fou bien de vos compliments. Laissez-le tranquille. Mithrandir est mon invité." Ils semblèrent surpris de son affirmation et aussi d'entendre le nom de l'intrus. Puis elle passa entre les deux hommes, agrippa son faux invité par le bras de façon amicale et l'entraîna plus loin, où personne n'entendrait leur conversation.

- Une jeune femme de notre clan a disparu, dit Lyvia en s'adressant à Mithrandir. Est-ce que vous ou votre clan avez quelque chose à voir avec sa disparition? Parce que étrangement, elle n'était pas présente lors de notre retour de la chasse hier soir et c'est à ce moment-là que vous êtes débarqué.

Il fut soulager de voir Lyvia arriver, puis il écouta la conversation attentivement afin de tout comprendre. Il fut surpris de voir qu'ils n'étaient vraiment pas intelligents, pourtant la shaman et la cheftaine étaient normaux selon lui.


"Assez! Je me fou bien de vos compliments. Laissez-le tranquille. Mithrandir est mon invité."


Il remarqua leur figures surprises puis l'Elfe l'enmena un peu plus loin. Les deux hommes fixèrent Mithrandir encore méfiants, mais continuèrent leur préparation. Il reporta son attention sur celle qui l'avait encore sauvé en quelques sortes.


- Une jeune femme de notre clan a disparu, dit Lyvia en s'adressant à Mithrandir. Est-ce que vous ou votre clan avez quelque chose à voir avec sa disparition? Parce que étrangement, elle n'était pas présente lors de notre retour de la chasse hier soir et c'est à ce moment-là que vous êtes débarqué.


Il réfléchissa un moment, lui il n'avait rien fait. Mais l ne croyait pas que ses compatriotes y soient de quelque chose non plus.


- Moi, je n'ai rien fait, à part marcher sur le bord de l'eau, avant de vous rencontrer, nous avons fait que monter des tentes pour un campement, avoua-t-il sincèrement. Mais je peux aller me renseigner tout de même et peut-être même avoir des renforts pour vous aider. Peut-être votre clan serait moins .. Fâché d'apprendre qu'il y est des étrangers. Je peux même vous y conduire si vous voulez ..


Il était sûr que ce n'était pas des ouvriers qui avait commis cette acte, et il y avait seulement deux soldats sur le bateau. Ceux-ci sont la pour défendre les ouvriers des bêtes inconnues. À moins que d'autres personnes s'aient faufillé dans le bateau .. Il mit la main sur sa blessure, il ne pourrait certainement pas courir.

(Mon 100e message ! Yeah! )

- Moi, je n'ai rien fait...

Lyvia vit la sincérité dans ses yeux à ce moment-là. Elle voyait à travers lui un homme bon et calme. L'amazone ne se limitait jamais à l'apparence des gens, mais s'avoua qu'il avait des yeux charmeurs.

- ...à part marcher sur le bord de l'eau, avant de vous rencontrer, nous avons fait que monter des tentes pour un campement, mais
je peux aller me renseigner tout de même et peut-être même avoir des
renforts pour vous aider. Peut-être votre clan serait moins .. Fâché
d'apprendre qu'il y ait des étrangers. Je peux même vous y conduire si
vous voulez ..

L'elfe détourna le regard et fronça les sourcils en regardant le sol à côté d'elle. Il y avait une fourmi qui transportait une feuille sur son dos et se dirigeait vers un caillou. Elle réfléchit un instant. Si ce qu'il disait était faux, peut-être se ferait-elle prendre dans le piège elle aussi. D'un autre côté, il avait déjà eu l'occasion de la kidnapper hier soir s'il en avait eu envie. Elle savait que c'était sécuritaire d'être seule avec Mithrandir pour le moment. La tribu se mettrait à chercher Célestia dans un instant et tomberait peut-être sur les amis de Mithrandir. Lily se les imagina en train de leur braquer des couteaux sur la gorge en les menaçant de leur redonner son amie ou de leur lancer des flèches tout de suite en les voyant. Ils ne devaient pas s'éloigner du campement avant que Lyvia ne se soit présentée aux étrangers.

- Si votre clan tombe sur le mien pendant que nous sommes absents , je ne suis pas certaine qu'ils auront un bel accueil, vous comprenez? Allez avertir votre chef, vos amis ou je ne sais qui et dites leur de ne pas bouger de leur campement. S'ils sont armés, je n'ai pas envie qu'ils éliminent mon clan, mais s'ils ne le sont pas je ne crois pas que vous apprécieriez les retrouver morts. Je vais rester ici et informerez la tribu que vous n'avez rien à voir là-dedans... Et j'espère pour vous qu'ils me croiront. L'île appartient à tout le monde alors je n'ai pas de problème à ce que vos amis restent ici mais nous ne sommes pas seuls sur l'île...

Il comprenait très bien pourquoi ses collègues auraient un mauvais accueil. Mais lorsqu'elle dit qu'ils n'étaient pas seuls, il fi tles yeux ronds. Une autre race ou seulement une autre tribu, il n'avait pas le temps de satisfaire sa curiosité. Il allait devoir se dépêcher ..


- Il faudrait seulement m'indiquer où était le rocher .. Je vais aller les avertir de ne pas sortir du campement et voir ce qu'il se passe. Je vais revenir vous voir ensuite.


Il ne put se défaire de son regard, il rougit en quelques secondes puis détourna les yeux. Il inspira profondément et commenca à marcher d'un pas rapide vers la direction qu'elle le lui dit. Il marcha dans un sentier déjà frayé dans les herbes puis arriva en quelques minutes sur le bord de l'eau. Il lui rstait beaucoup de chemin à faire sur la plage, il se dépêcha malgré sa blessure. Puis le ciel commença à se couvrir, la pluie tomberait dans quelques heures à son avis. Il espérait ne pas rencontré encore une fois une bête comme la veille.


Après une heure ou deux, il arriva enfin au campement, il commençait à préparer les outils mais n'avaient pas commencé à cause que la pluie allait bientôt tomber. Personne ne l'accueilla puisqu'ils étaient habitué à ne le voir que peu puisque Mithrandir adorait être seul. Il se dirigea vers la tente du chef et y entra doucement en s'annonçant. Les deux soldats étaient la à parler avec le chef des ouvriers et même un intendant du Roi était là.


- Que puis-je faire pour vous mon cher Mithrandir ? , demanda le chef.


Il inspira de nouveau, il allait devoir surpasser tous ses craintes sur cette île on dirait ..


- Je suis tomber sur des habitants de cette île, une tribu primitive .. , avoua-t-il. Et une de les leur a été kidnappé.


- Bon, il va falloir faire un peu de politique avant de commencer à construire, répondit calmement le chef. Et je crois savoir qui sont les kidnappeurs. Des Assassins se sont introduis sur le bateau et se sont échappés pendant la nuit, ils ont tués les ouvriers qui les avient vu mais un à résister assez pour nous le dire. Il va falloir allez dire à ces habitants de ne pas essayer de les traquer, ils se feront tuer un à un.


- Mithrandir, vous êtes maintenant notre messager pour parler avec cette tribu, anonça l'intendant. Nous attendons notre équipe d'élite qui arrivera bientôt pour éliminer les Assassins. Et essayez de garder les habitants de l'île de notre côté, nous ne voulons pas du tout les exploiter ou les éliminez, rajouta-t-il.


- À vos ordres, fit Mithrandir en baissant la tête avec respect.


Un soldat lui tendit une épée longue avec son fourreau, Mithrandir la pris et regarda l'intendant avec des yeux ronds.


- Seulement au cas où, si la tribu veut absolument s'en mêler, faîtes-les venir. Nous allons les équiper un peu et leur montrer comment les équipements fonctionnent. Passez à l'infirmerie pour vous mettre un bandage et allez-y.


Il attacha le fourreau à sa taille et quitta la tente, il se dirigea vers la tente de soin. Il y entra, s'apergea de désinfectant sur la blessure puis l'entoura d'un bandage en tissu. C'était bien plus confortable. Il sortit de la tente et retourna sur ses pas de tout à l'heure. Il vit le chef qui disait aux ouvriers de rester dans le campement et de rester sur leur garde mais de rester amical si ils voyaient d'autres personnes sur l'île.


Mithrandir marcha de nouveau sur la plage, et la pluie commença à tomber. Il était complètement trempé, mais cela faisait du bien puisqu'il faisait très humide et chaud. Il se dépêcha, sa blessure lui faisait de moins en moins mal, il bifurqua rapidement dans el sentier et coura jusqu'au village de la tribu. Il arriva puis appella Lyvia qui était surement dans l'une des tentes, mais il ne savait pas laquelle alors il attendit qu'elle se montre pour qu'il puisse entrer.

- Alors, ils n'ont pas apprécié que l'île soit déjà habitée j'imagine?


- Ce n'est pas ça .. répondit-il doucement.


Il la suivit sans problèmes jusqu'au rocher, il pleuvait toujours mais il s'en foutait. Il était déjà mouillé de fond en comble. Il la vut rammassé son arme qu'elle avait oublié la veille puis elle se retourna vers lui. Elle semblait lui faire amplement confiance.


- Que s'est-il passé ?


- Des hommes malhonnêtes se sont introduis sur notre bateau, ils se sont enfuis dans l'île, lui raconta-t-il. C'est eux qui ont enlevé votre amie. Des soldats sont en routes pour faire une opération de sauvetage et éliminer les kidnappeurs. Ils vous suggèrent de rester à votre campement et rester vigilant, ces hommes sont très dangereux et sont beaucoup plus équipés que vous. Votre présence sur l'île ne les dérenge pas, ils voudront discuter d'un accord pour construire.


Il regarda son arme, il n'était pas habitué à en porter une ..


- Ils m'ont donné cela au cas où ses hommes ne nous attaqueraient, je crois que je ne suis plus que ouvrier maintenant ...

Les cheveux de Lyvia commençaient à être trempés et perdaient de leur volume naturel. Quelques gouttes de pluie perlaient sur son visage et une goutte frôla ses lèvres, ce qui la chatouilla. Elle la mordit et se concentra sur ce que Mithrandir lui donnait comme informations.

- Des hommes malhonnêtes se sont introduis sur notre bateau</a>, ils se sont enfuis dans l'île...

L'elfe songea tout de suite à l'autre tribu. S'ils s'étaient enfuis sur l'île, c'est peut-être qu'ils la connaissaient. Il ne fallait cependant pas arriver aux conclusions trop rapidement.

- ... C'est eux qui ont enlevé votre amie....

Cela semblait très logique et sincère. Lyvia ne douta pas un instant de cette affirmation si vite posée.

- ... Ils vous suggèrent de rester
à votre campement et rester vigilant, ces hommes sont très dangereux et
sont beaucoup plus équipés que vous....

Croyait-il vraiment que Lyvia et son clan resteraient à leur campement à attendre? L'une des leurs avaient été kidnappée, c'était à eux de la sauver. Il était inimaginable pour la cheftaine de rester plantée là à ne rien faire et c'était sûrement de même pour le reste de sa tribu. Les amazones n'étaient pas du genre à patienter alors qu'ils ne savaient si l'une des leurs était en vie ou non. Il n'y avait qu'un moyen de le savoir, c'était de se lançer à sa recherche, que les autres soient d'accords ou non.

- ...Votre présence sur l'île ne les dérenge pas, ils voudront discuter d'un accord pour construire.

Si leur présence sur l'île dérangeait le clan de Mithrandir, ce serait eux qui devraient déguerpir. Les amazones étaient installés là avant eux depuis plusieurs années et ne cèderaient pas leur place aussi facilement. C'était des actifs et non des gens du genre à se faire marcher dessus, qu'ils soient les plus forts ou non. Ils étaient fonceurs, un peu dû à leur manque d'évolution mais aussi à leur courage.

Lyvia baissa les yeux vers l'épée de Mithrandir après qu'il eût fait la même chose.

- Ils m'ont donné cela au cas où ses hommes ne nous attaqueraient, je crois que je ne suis plus que ouvrier maintenant ...

- Elle vous sera surtout très utile je crois. J'espère que vous savez la manier.

Elle s'empara aussitôt de son épée comme un enfant qui vole un jouet à un autre, pour l'examiner. Elle avait déjà entendu parler des épées mais jamais sa tribu n'en avait posséder une. L'amazone trouvait cette arme fascinante. Elle la déplaçait devant elle en la suivant des yeux, l'arme reflétant son visage et ses cheveux mouillés. Lily la pencha un peu et vit la réflection de sa poitrine. Elle était sur les hautes... Gênée de savoir si Mithrandir l'avait remarqué ou non, elle se cacha d'un bras et lui rendit son épée de l'autre.

- Elle est magnifique, mais j'espère que vous n'aurez pas à vous en servir très souvent...

Il avait remarqué qu'elle avait changé de regard lorsqu'il lui avait suggéré de rester ici ..


- Elle vous sera surtout très utile je crois. J'espère que vous savez la manier


Dès qu'elle s'empara de son épée, il eut le reflexe de vouloir la reprendre par une prise spéciale qu'il avait appris mais il arrêta son mouvement de justesse. Elle la fit bouger près d'elle en la regardant, elle n'en avait peut-être jamais vu. Il reprit son épée lorsqu'elle la lui tendit de nouveau puis la rangea dans le fourreau.


- Elle est magnifique, mais j'espère que vous n'aurez pas à vous en servir très souvent...


- Moi non plus, répondit-il. Je crois que vous voulez la retrouver vous-mêmes, mais mon supérieur m'a dit de vous proposer ceci. Que ceux et celles qui veulent se battre pour leur amie, peuvent venir à notre campement. Des équipements et protections vous seront fournis et quelques petis conseils concernant ces hommes. Mais je crois que vous sachiez très bien vous battre et vous cacher donc ..


C'était le jour où il avait entretenu le plus de conversations surement. Il trouvait étrange de pouvoir parlé à cette femme aussi franchement. Malgré que parfois il se perdait dans son regard ...


- Que voulez-vous faire ? , demanda-t-il.

Lyvia poussa un léger soupir et posa sa main gauche qui avait tenu l'épée sur ses hanches. De l'autre main, celle qui cachait toujours sa poitrine, elle la déplaça de manière à faire toucher son bâton au sol. Elle venait d'adopter une sorte de position de réflexion...

Si ceux qui restaient du clan de Mithrandir s'en mêlaient, Lyvia n'aurait pas besoin d'envoyer beaucoup d'hommes. Elle voulait tout de même s'occuper personnellement de l'ordure qui avait kidnappé sa meilleure amie. En repensant à son enlèvement, elle se demanda de nouveau pourquoi est-ce qu'elle s'était fait enlevée? Pourquoi CÉLESTIA? Pourquoi pas ELLE? La question restait sans réponse dans sa tête et continuait de tourner. Serait-il plus sage d'amener Anna? Ce n'était pas la meilleure combattante du clan, mais ses talents de guérisseuse pourraient peut-être leur être utiles...

- Retournons à mon campement, lança Lyvia d'un ton impératif.

Elle était habituée de donner des ordres.

- Je vais voir qui je peux amener pour nous aider et nous les conduirons à votre campement.

Lily marqua une pause, le "nous" sonnant étrangement à ses oreilles.

- Si vous avez d'autres armes meilleures que les nôtres, je serais heureuse que mes hommes puissent en profiter. Moi aussi par le même fait... J'aimerais bien pouvoir me servir d'une épée, ce ne doit pas être si difficile! dit-elle d'un petit ton amusant.

Elle afficha un sourire et se tourna en direction de la forêt.

Sa position pour réfléchir lui arracha un mince sourire, mais il l'effaça pour ne pas l'offenser.


- Retournons à mon campement, lança Lyvia d'un ton impératif. Je vais voir qui je peux amener pour nous aider et nous les conduirons à votre campement.


Il hocha doucement la tête, c'était surement le meilleur choix à faire selon lui.


- Si vous avez d'autres armes meilleures que les nôtres, je serais heureuse que mes hommes puissent en profiter. Moi aussi par le même fait... J'aimerais bien pouvoir me servir d'une épée, ce ne doit pas être si difficile! dit-elle d'un petit ton amusant


C'est justement pour ça qu'il voulait y retourner principalement. Se servir d'une épée n'était pas si dure non, mais pas du tout la même chose qu'un bâton .. Il répondit à son sourire en souriant lui-même malgré la situation et la suivit de nouveau. Il avait appris lui-même à manier une épée en regardant les soldats s'entraîner, il allait même parfois leur demander la permission de s'entraîner avec eux quand ils avaient le temps. Ils avait comment la manier, très bien même, mais n'avais jamais combattu pour tuer ...

Lyvia se dirigea vers le campement des amazones pour aller recruter les meilleurs combattants. Arrivée à destination, elle déposa son bâton et appela tout le monde dehors car la plupart était restée dans leur tente en attendant que la pluie cesse de tomber et que leur cheftaine revienne. Elle était partie sans avertir même si ce n'était que pour quelques minutes. Une fois la tribu réunie, la Grande Dame leur expliqua la situation. Par contre, elle ne mentionna pas qu'ils auraient de meilleurs armes, au cas où tout le monde voudrait en profiter pour en ramener au campement sans toutefois les aider. Elle pointa deux hommes qui se tenaient à sa gauche et leur ordonna de déposer leurs armes à leur tente. Ils se mirent tout de suite en marche. Une femme qui se tenait un peu à l'arrière avait un carquois rempli de flèches dans son dos et tenait un arc dans sa main droite. Une archère serait sûrement bien utile. Lyvia la choisit pour faire partie du voyage. Ensuite, elle se tourna vers Anna et se demanda une fois de plus si elle devrait y aller avec eux. Lyv craignait pour sa survie mais elle aurait peut-être besoin d'elle...

- Anna, souhaites-tu nous accompagner? s'essaya Lyvia.

- Je crois moi-même que je vous serais plus encombrante qu'autre chose...

- C'est vrai. Tu resteras donc au campement avec tes herbes prêtes à être utilisées si quelque chose se produit et qu'elles sont nécessaires. Je t'enverrai Mérynne si nous avons besoin de ton aide ou je m'en occuperai moi-même. Prions Tynus qu'il ne sera pas nécessaire de t'amener quelqu'un...

- Parfait, répondit Anna puis elle se dirigea vers la tente où Mithrandir avait dormi.

Mérynne, l'archère, ainsi que les deux hommes que Lyvia avait choisis sortirent de leur tente.

- Si Célestia avait été présente, elle nous aurait été bien utile... Espérons qu'elle n'aura pas perdu ses talents lorsque nous la ramènerons!

La tribu eût un petit rictus en chœur et tous levèrent un bras dans les airs. Lyvia prononça quelques mots dans leur langage et ils crièrent tous " POUR CÉLESTIA! TYNUS NOUS PROTÈGE!", puis ceux qui partiraient à l'aventure rejoignirent leur cheftaine à l'avant. Cette dernière regarda son bâton et le reprit dans ses mains, décidant d'un coup de tête qu'elle l'amènerait quand même avec elle. Après tout, elle avait deux mains et serait peut-être capable de manier les deux armes.

Il l'avait suivit jusqu'au campement, puis s'était posté dèrrière elle lorsqu'elle donnait ses ordres. Tout le monde semblait lui faire confiance, comme lui-même. Il regarda lui aussi ses choix, il semblait très bien. Le fait qu'elle n'emmène pas leur shaman était une bonne idée, de toute manière, les soldats savaient tous comment donner les premiers soins et même un peu plus. Il sursauta lorsque tout le monde cria la même chose tous en choeur, mais souria voyant leur courage. Lorsque les deux hommes et l'archère arrivèrent près d'eux, se fût à son tour de leur parler. Il surmonta encore sa timidité devant ces braves guerriers ..


- Nous allons au campement de mes amis, dit-il calmement. Ceux-ci ne vous feront aucun mal, ils vont même vous donner de meilleures armes et plus de protection et ils vont vous aider à retrouver Célestia. Suivez-moi s'il vous plaît !


Il commença à jogger par le sentier qu'il avait empunter bien des fois ces dernières 24 heures. Il ne courut pas à son plus vite pour ne pas se fatiguer, il était encore blessé après tout. Ils passèrent après quelques minutes devant le gros rocher, le ciel se calma. La pluie arrêta doucement de tomber, mais le ciel resta sombre. Il courut s'assurant que les autres le suivait, sur le bord de la plage. Une vague vint lui lécher le pied mais il ne s'en soucia pas, ses cheveux se détachèrent sous la poid de l'eau dans ceux-ci. Il n'avait rien d'autre pour les rattacher, il continua donc le chemin. Ouis ils arrivèrent au campement, quelques ouvriers se promenaient. Ceux-ci salluèrent leurs invités au passage avec un petit sourire amical. Puis Mithrandir les conduisit vers la grande tente mais tout le monde était en dehors.


Il y avait toujours le chef, l'intendant, les deux soldats mais il y avait aussi une escouade de cinq Elfs habillés en noir. avec des armures légères mais armés jusqu'au dents. Il marcha jusqu'à eux, puis présenta Lyvia et ses amis à ses collègues.


- Bonjour à vous chers cousins ! , dit le chef en elfique. Entrez ! , dit-il en entrant dans la tente.


Mithrandir entra à son tour faisant signe de la suivre. Une panoplie d'armes et d'armures légères étaient étendues sur la table.


- Servez-vous, mais si vous ne savez pas comment s'en servir, demandé à un de nos soldats comment les manier.


Les chefs étaient bien sûr habillés beaucoup plus finement .. L'intendant s'approcha de Mithrandir.


- Il y a-t-il d'autres habitants sur l'île ? , demanda-t-il.


Mithrandir recula et poussa doucement Lyvia devant lui, lui montrant qu'elle devait lui dire ce qu'il voulait savoir. Peut-être ces Assassins se seraient réfugié cher des personnes qu'ils connaissaient déjà. Ou même avait-ils un bâtiment à eux sur cette île ? Peut-être ...

Lyvia et sa bande suivirent en silence. Lorsqu'ils entrèrent dans la tente ou Mithrandir les avait conduit, tous restèrent bouche bées. Ils regardaient partout à la fois. Un des elfs déclara même que c'était le paradis, en parlant des armes. Tous savaient à peu près ce qu'étaient des épées et des armures mais aucun n'avait eu la chance d'en posséder une car la tribu ne s'aventurait jamais hors de l'île. Ils considéraient qu'ils avaient tout ce dont ils avaient besoin. Même la mère de Lyvia, lorsqu'elle connut son père, avait convaincu celui-ci de rester sur l'île et n'en était donc jamais sortie.

- Servez-vous, mais si vous ne savez pas comment s'en servir, demandé à un de nos soldats comment les manier.

Des étoiles apparurent dans les yeux des deux hommes. Mérynne n'était pas autant impressionnée, son bon vieil arc faisait amplement l'affaire. Elle savait se servir d'un bâton et pourrait peut-être essayer l'épée, mais elle considérait que son arc serait plus utile. C'était d'ailleurs une des raisons pour laquelle Lyvia l'avait choisie. L'autre était sa rapidité et sa vision. Son père la surnommait l'aigle et Lyvia avait parfois le réflex de l'appeler comme ça elle aussi.

Les deux grands elfs se dirigièrent vers l'équipement, toujours émerveillés. L'un d'eux, le plus grand, était l'un de ceux qui avaient désiré trancher la gorge de Mithrandir ce matin-là. À présent, il aurait presque voulu l'embrasser! Grâce à lui, il pourrait enfin se servir de quelque chose de meilleur que son bâton avec une lame au bout semblable à celui de Lyvia. Mesurant presque 6 pieds, ce qui était très grand pour un elf, il aurait besoin d'une arme à sa hauteur. L'autre passa un coup d'oeil rapide vers les armures et rejoignit le premier qui regardait une épée longue posée devant lui.

Lyvia se posa devant l'intendant, entraînée par Mithrandir.

- Il y a-t-il d'autres habitants sur l'île ?

- Oui. Il y a une autre tribu de l'autre côté des montagnes, de ce côté, répondit-elle en pointant vers le sud-ouest. C'est l'ancienne tribu de mon amie, Célestia, qui s'est fait enlevée...

Elle éprouva un léger pincement au coeur et continua de parler.

- ... par ceux qui ont assassinés vos soldats. L'autre tribu ne nous a pas adressé la parole depuis un bon bout de temps, mais nous sommes en paix avec elle.

- Oui. Il y a une autre tribu de l'autre côté des montagnes, de ce côté, répondit-elle en pointant vers le sud-ouest. C'est l'ancienne tribu de mon amie, Célestia, qui s'est fait enlevée... par ceux qui ont assassinés vos soldats. L'autre tribu ne nous a pas adressé la parole depuis un bon bout de temps, mais nous sommes en paix avec elle.


L'intendant fut soulagé qu'ils ne soient pas en guerre, cela n'aurait pas facilité la tâche .. L'intendant s'approcha de nouveau de Mithrandir et lui serra la main. Mith arqua légèrement un sourcil se demandant pourquoi faisait-il cela ..


- Félicitation mon cher, vous faîtes maintenant partis de notre armée, affirma-t-il. Vous allez conduire mes hommes à l'aide de votre amie.


- Mais ... , s'essaya-t-il.


- Allez vous entraîner, vous avez peu de temps ! , dit-il en lui tournant le dos. Ah et allez voir cette autre tribu pour leur demander des informations, traquez les Assassins et ramenez la prisonnière à leur tribu.


Il baissa les yeux et sortit de la tente, il n'avait pas les caractéristiques d'un chef d'équipe. Surtout pas de guerre ! Il alla rejoindre l'équipe d'élite qui le félicitèrent tous aussitôt connaissants déjà la nouvelle. Puis il s'assit sur un bac de bois par terre pendant que les soldats montraient aux deux autre hommes comment bien utiliser ces armes. Il n'arrivait tout simplement pas à le croire .. Il était arriver ouvrier, et maintenant presque chef d'équipe ... Pourtant il n'avait fait qu'écouter sa raison.


Il enfila des pantalons sombres, puis attacha une armure légère en cuire par dessus son chandail. Il commença à tresser ses cheveux pour ne pas qu'ils l'embêtent. Il avait oublié que Lyvia était avec lui ... Il souria quand il vut l'enthousiasme des deux grands hommes avec leur nouvel équipement. Ils écoutaient attentivement tout ce que les soldats leur disaient, passionnés par la guerre ...

Lyvia eut la même réaction que Mith lorsque l'intendant lui serra la main. De son côté, c'était plutôt parce qu'elle était habituée de voir ce geste seulement lorsque des parents concluaient le mariage de leur enfant ou lors d'une rencontre entre deux chefs de tribu. Elle-même n'avait jamais eu la chance de serrer la main de quelqu'un. Bien sûr sa culture était bien différente de celle de Mithrandir et des hommes d'ailleurs.

- Félicitations mon cher, vous faites maintenant parti de notre armée, Vous allez conduire mes hommes à l'aide de votre amie.

L'elfe éprouva une légère sensation de bien-être lorsqu'il prononça le mot ami. Elle ignorait ce qu'impliquait le fait que Mithrandir soit maintenant dans son armée mais ne le fit pas paraître. Elle était heureuse pour lui et le félicita à son tour. Livy éprouvait à vrai dire une sorte d'admiration pour lui et se surprenait à partager la joie de sa réussite. Ils sortirent de la tente et il fût acclamé par l'équipe d'élite. Ce devait être quelque chose dont il souhaitait depuis longtemps si tout le monde le félicitait tant. Lyvia le suivait en souriant, ne disant pas un mot. Une certaine timidité inconnue s'était emparée d'elle devant tous ces hommes. Elle n'avait aucun droit de supériorité en ces lieux, ce qui aggravait son cas. Elle savait très bien que ce n'était pas elle qu'ils félicitaient mais elle était tout de même aux côtés de l'homme concerné alors les gens la regardaient. L'amazone remarqua alors que ses semblables étaient moins nombreux que ceux de Mith mais ne s'inquiéta pas. Ils étaient redoutables et elle le savait. Si c'était sa tribu qui s'était fait attaquée cette nuit-là, il n'y aurait pas eu beaucoup de morts. Peut-être même aucun. Elle n'avait donc seulement besoin que des meilleurs en cette journée qui commençait à s'éclaircir. Elle rejoignit ces derniers après avoir pris l'épée qui semblait la meilleure pour elle, malgré son état un peu abîmé.

Voyant qu'ils n'avaient pas de difficulté et qu'ils écoutaient les soldats en bavant plus qu'autre chose, elle se retourna vers son nouvel ami qui était en train de tresser ses cheveux... C'était une bonne idée. Lyvia, elle, se mit seulement à passer ses doigts dans ses cheveux pour les démêler un peu, en continuant de regarder Mith. Son armure lui donnait l'air plus musclé... Ce qui lui fit remarquer que ses hommes n'avaient pas enfiler d'armure, mais son archère avait pris soin d'en prendre une assez petite pour lui faire. Cette dernière était maintenant en train de se pratiquer sur une cible qu'on avait posé sur un arbre. Son premier tir fût presque parfait. Lyvia interrogea ses deux colosses à savoir pourquoi ils ne portaient pas la même chose que les autres. Ils marmonnèrent une réponse à propos de leur carrure, continuèrent leur petit entraînement et Lyvia roula les yeux en guise d'approbation. Ils dérivèrent par la suite vers de Mithrandir qui souriait dans sa direction, mais il regardait les deux hommes qui s'amusaient comme deux enfants avec leur première épée de bois... La scène avait un aspect mignon. Lyvia sourit à son tour en les regardant et se tourna une troisième fois vers le bel elf qu'elle avait sauvé la veille...