L'efface s'envole... vers où?

Aujourd'hui E-Razer faisait son travail habituel d'efface pour le petit étudiant du primaire jusqu'à ce qu'il remarque un détail: au bout de son ennemi juré, le crayon Right-R, une efface rose s'y trouvait piègée. Il se redressa et dit à voix haute:

- C'est un devoir pour E-Razer l'efface enchantée!

C'est à ce moment qu'un être à cinq bras au bout d'un autre être très robuste vient prendre E-Razer pour ensuite le lancer par la fenêtre. Pendant son envolée, E-Razer eu le temps de voir le visage tristounet de son maître et le visage moqueur du robuste.

À son atterissage, E-Razer sentit une texture qui lui est inconnue. C'est tout dur, c'est froid et c'est très rugueux. Il se redressa et remarqua qu'il était en plein milieu d'une grande surface de couleur grise avec ce qu'il semble avoir au milieu: des lignes jaunes. Il continua d'observer un peu plus loin et vit de petits objets devenir de plus en plus gros qui semblait le menacer d'une mort certaine. E-Razer activait sa super vitesse pour se rendre à une des extrémités de la surface grise. Il en manque encore un peu... et « Fouiiou! » de justesse frolé à peine l'objet.

Il se rendit au trottoir et il vit que l'autre côté de ce qu'il vient de traverser est le bâtiment où Right-R retient l'efface rose prisonnière de sa prison de métal. Il devait s'y rendre à tout prix, mais de quelle façon?

Pendant que l'efface était dans ses réflexions, Zoé, une mouette coquette, décrivait des cercles en battant des ailes au-dessus de la rue. Elle ne vit pas l'efface dans la rue, elle fantasmait sur son prochain dîner.

Zoé avait eu une enfance difficile, ses parents morts lapidés par des adolescents du secondaire remplis de boutons. L'un d'eux avait aussi un mono-sourcil. Elle avait grandit avec sa tante Gertrude, qui lui avait montré une technique infaillible pour voler des frites du McDo: déféquer sur la tête des clients qui mangeaient dehors et leur voler leurs frites. Bien sûr, elle avait peur de finir comme ses parents, mais était tout de même plutôt courageuse. Elle avait appris plus tard qu'elle aimait l'odeur de la marijuana et c'est en recherchant cet odeur qu'elle rencontra son âme sœur, Jean-Claude, une mouette mâle qui pouvait lui trouver cet odeur, étant lui-même accro à celle-ci.

Pendant que Zoé volait gaiement dans les airs, Jean-Claude arriva en poussant un petit cri.

- ANNNNHHH ! fit-il.

- ANNNNHHH! répondit Zoé.

Jean-Claude, devinant qu'à cette heure de la journée sa dulcinée devait avoir faim, il lui fit signe du bec d'aller vers l'ouest pour trouver de la nourriture dans les poubelles du bâtiment où Right-R était emprisonnée. Zoé regardait vers l'est et devait aller à l'ouest. Elle se retourna donc, rapidement, pour se diriger vers l'ouest. Elle fonça directement dans le bâtiment et mourut sur le coup. Zoé la mouette coquette alla s'écraser sur le sol. Jean-Claude tenta de lui faire le bec à bec, mais il n'y avait rien à faire. Il se dirigea donc vers les poubelles pour se nourrir.

Juste avant la terrible mort de Zoé, Style-O, un joli stylo-gel pourpre brillant qui sent les raisins, appartenant à la voisine de classe du propriétaire d'E-Razer, avait vu la scène se produire lorsque l'être robuste à cinq bras avait lancé E-Razer par la fenêtre carrée.

Style-O était aussi très coquette, encore plus que Zoé la mouette. Elle n'avait jamais osé l'avouer à E-Razer, mais elle était amoureuse de lui depuis le début de l'année scolaire. Il lui arrivait même de couler dans le coffre à crayons de sa propriétaire lorsqu'elle pensait trop à lui.

Donc, Style-O était très jalouse de l'efface rose, mais elle détestait aussi Right-R. Elle savait qu'il durerait plus longtemps qu'elle, ce qui la rendait jalouse de lui aussi. Elle était aussi jalouse que coquette et encore plus coquette que Zoé la mouette.

Elle souhaitait aider la gomme à effacer de ses rêves... Même si elle savait que toutes ses amies de la boîte à crayons lui disaient qu'entre eux, ça ne pourrait jamais marcher, elle ne perdait pas espoir. En effet, ses amies disaient qu'une gomme à effacer ne pouvait pas effacer un trait de crayon gel, ce qui les rendait incompatibles.

Style-O décida donc, lorsqu'elle fut déposée sur le pupitre, de s'enfuir à la recherche de E-Razer. Elle se lança par la fenêtre. En atteignant le sol, son bouchon faillit se brisé. Elle s'en foutait. Elle donnerait sa vie pour le bonheur d'E-Razer. Lorsque Style-O le vit dans la rue, l'air désespéré, elle s'approcha de lui et lui dit doucement:

- Tiens, les nuages sont blancs aujourd'hui... Nous devrions sauter plus souvent.

E-Razer était sur le trottoir de l'autre côté de la surface grise quand, tout à coup, un stylo gel pourpre se projeta vers lui, atterrit et lui dit des paroles complètement incensées:

- Tiens, les nuages sont blancs aujourd'hui... Nous devrions sauter plus souvent.

Notre héros ne sachant toujours pas comment réagir à ces paroles lui répondit:

- Quel était donc votre but de vous jeter par la fenêtre du bâtiment où Right Ryan retient la belle efface rose prisonnière? Il faut la sauver, pas se jeter par une fenêtre pour faire comme un héros!

Sur ces paroles, E-Razer pris une pose de héros de bande-dessinée et s'acclama:

- Parce qu'un héros a toujours des obstacles à affronter plus grands que Right-R!

E-Razer continua de prendre la pose sans se soucier du stylo gel parlant.

[ Elles sont peut-être incensées mes paroles, mais elles sont absurdes!!! =O ]

Style-O avait dans l'intention d'accompagner et peut-être même aider E-Razer, mais celui-ci semblait ne pas apprécier son geste. Elle était triste. E-Razer prenant une pose de héros, elle afficha un sourire admiratif pour masquer sa tristesse. Elle l'admirait vraiment, mais se sentait rejetée. Elle mit un genou par terre, fit une prière en allemand et se releva, E-Razer ne changeant toujours pas de position.

Elle s'approcha de lui et lui murmura à l'oreille :
- Tout ce que je suis ne vaut pas vos yeux, ils sont si... effaçants ! Allons combattre l'ennemi ensemble, preux chevalier.

Puis elle se recula et regarda les nuages une fois de plus. Elle plissa les yeux et acquiesça de la tête.

- Ouais, nous devrions vraiment sauter plus souvent. Ce n'est pas tous les jours que les nuages volent comme ça, blancs et ouateux.

» Vers l'infini....et plus encore (Avec qui veux bien)